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Un jardin en souvenir de l’accueil et du refuge

 

Situé à l’arrière du Lieu de Mémoire, le jardin a été offert aux habitants par un mécène dont la mère et l’oncle avaient été accueillis pendant la guerre dans la maison d’enfants Tante Soly.

Conçu par Louis Benech, jardinier et paysagiste de renommée internationale, il offre au visiteur un espace de sérénité, un lieu de recueillement.

 

Une parcelle d’histoire

 

Le Jardin de la Mémoire occupe une ancienne parcelle potagère, autrefois attenante à l’école municipale et cultivée par les habitants du village.

Du potager originel, il reste le muret de pierres surplombant les parcelles voisines encore exploitées. Dans la continuité des potagers contigus et de l’histoire du site, Louis Benech propose ici un verger fleuri. Un tapis de fleurs sauvages et des talus de bruyères ornent le jardin de leurs floraisons, en accord avec un pays où la succession des saisons provoque des changements de couleurs très marqués.

Dans cet espace clos, l’image d’une nature nourricière symbolise l’accueil et le sauvetage de nombreux enfants juifs hébergés dans le village pendant la guerre. Certains d’entre eux étaient scolarisés dans les bâtiments de l’école attenants.

 

Une sculpture de Paul Armand Gette

 

Le Jardin de la mémoire suggère un cheminement vers l’œuvre sculpturale de Paul Armand Gette qui se trouve sur la dernière terrasse.

L’artiste explique sa démarche :

« J’ai choisi de nommer ma sculpture La Mémoire du Souvenir, en référence aux nombreux enfants cachés au Chambon-sur-Lignon pendant la guerre. Certains reviennent ici retrouver leurs souvenirs. Il me semblait pertinent de proposer la mémoire géologique du lieu en tant que support à celle d’événements historiques. Un bloc-sculpture de basalte, provenant d’Araules, posé sur un socle de granit est à l’image de la région, tout en respectant la simplicité et la sérénité de la conception du jardin. »